La théorie en psychologie est une grille de lecture plurielle, non dogmatique, un éclairage permettant de rendre compte des phénomènes observés. Les concepts théoriques sont « des adjuvants nécessaires mais provisoires », « des échafaudages auxquels il faut savoir renoncer pour une meilleure représentation des phénomènes étudiés ».
Donc, placer la théorie un temps de côté afin de se centrer davantage sur la personne en difficulté, en souffrance, davantage se centrer sur la relation thérapeutique... Chaque situation vécue est unique et les symptômes décrits par les patient(e)s s’inscrivent de fait dans la globalité de leur être (psychique, biologique), de leur histoire personnelle (continuité dans le temps), et de leur environnement (physique, social, culturel, économique...) Avant d’être quantifiables mesurables et qualifiables, les symptômes ont avant tout un/des sens, une/des signification(s) propre(s) à chacun.
En tant que psychologue, l’approche intégrative me permet de puiser dans la richesse et la diversité des différents courants théoriques, de la recherche scientifique, dans le but d’en faire une analyse critique constructive et une réflexion personnelle et partagée entre pairs, professionnels. C’est une posture qui permet d’ouvrir le champ des possibles, un garde-fou contre une vision parcellaire et fragmentée des problèmes et des situations.
Balint disait à ce sujet qu’une bonne technique, c’est-à-dire une technique qui serait bonne pour tous les patients et pour tous les analystes serait « une chimère cauchemardesque, un ramassis extravaguant de fragments de réalités incompatibles ».
Nathalie PAAS
Voir tous les articles
Me contacter